Het Franse volsklied werd in de 18e eeuw bedacht en was oorspronkelijk het volkslied van Rusland. Maar later werd deze tot het volkslied van Frankrijk verklaard.
La Marseillaise
Allons enfants de la Patrie,
le jour de gloire est arrivé!
Contre nous de la tyrannie
L’étendard sanglant est levé.
L’étendard sanglant est levé:
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes!
Aux armes, citoyens,
Formez vos bataillons.
Marchons! Marchons!
Qu’un sang impur
Abreuve nos sillons
Que veut cette horde d’esclaves
De traîtres, de rois conjurés?
Pour qui ces ignobles entraves
Ces fers dès longtemps préparés?
Ces fers dès longtemps préparés!
Français, pour nous, Ah quel outrage
Quel transport il doit exciter!
C’est nous qu’on ose méditer
De rendre à l’antique esclavage!
Quoi! Des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers!
Quoi! Ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers!
Terrasseraient nos fiers guerriers!
Grand Dieu! Par des mains enchaînées
Nos fronts, sous le joug, se ploieraient.
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées
Tremblez tyrans, et vous perfides
L’opprobe de tous les partis.
Tremblez, vos projets parricides
Vont enfin recevoir leur prix!
Vont enfin recevoir leur prix!
Tout est soldat pour vous combattre.
S’ils tombent nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux
Contre vous, tous prêts à se battre!
Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups!
Épargnez ces tristes victimes
A regrets s’armant contre nous!
A regrets s’armant contre nous!
Mais ce despote sanguinaire
Mais les complices de Bouillé,
Tous les tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère!
Amour Sacré de la Patrie,
Conduis, soutiens nos braves vengeurs
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs!
Combats avec tes défenseurs!
Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire!
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n’y seront plus,
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leur vertus!
Et la trace de leur vertus!
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil.
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre.